mardi 10 mai 2011

Pratique des Normes Internationales de Comptabilité du Secteur Public par des comptables qualifiés : offre du PNUD

(Mohamed Faker KLIBI, Docteur en sciences comptables - Université de Tunis)


Ce billet se réfère à l’analyse d’une annonce de recrutement de comptables qualifiés pour pourvoir 9 postes au sein du PNUD. Je vous invite à déposer vos candidatures.



Dans ce qui suit je vous fais part de mes réflexions et convictions suite à ma lecture d’une offre de travail (portant sur 9 postes) faite par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour engager des comptables qualifiés et exceptionnels. Qualifiés et exceptionnels vous dites !? En se référant à l’offre, voilà mon analyse du profil.

Tout d’abord, il faut maîtriser les Normes Internationales de Comptabilité du Secteur Public (NICSP ou en anglais IPSAS : International Public Sector Accounting Standards). Ces normes sont promues par le conseil des normes comptables internationales du secteur public (pour plus d’informations, vous pouvez vous référer au lien suivant : http://fr.ifac.org/PublicSector/). Ce sont des normes moins connues que les normes comptables internationales d’information financière (IFRS), mais quand même elles commencent, ces derniers temps, à attirer l’attention des académiciens et des professionnels comptables. Leur objectif, à mon sens, est de discipliner les pays en développement en les poussant à une meilleure gouvernance publique qui rime avec transparence et équité. Voilà une nouvelle tâche que les professionnels comptables – qualifiés et exceptionnels – doivent honorer. Par ailleurs, ce qui me fait plaisir, c’est que la comptabilité publique commence à laisser, petit à petit, sa place à une comptabilité privée dont l’objectif n’est pas uniquement de faire un suivi budgétaire mais aussi de garantir un état de transparence. Cette transparence ne vise pas les investisseurs (comme c’est le cas des IFRS), mais plutôt tous les citoyens (contribuables) désirant participer à la vie publique et politique.

Ensuite, parce que cette offre fera bénéficier l’heureux candidat d’une carrière internationale, ce dernier doit maîtriser les langues anglaise et française et/ou espagnole.

Par ailleurs, les 9 postes offerts par le PNUD supposent implicitement que le candidat serait capable d’évoluer et de réussir – professionnellement – dans un cadre multiculturel. En outre, l’adhésion aux objectifs annoncés par le PNUD (aider les pays à réaliser la croissance, l’équité et la durabilité) serait un atout majeur pour réussir l’offre. Dans ce cadre, je recommande vivement les candidats intéressés par cette offre de montrer leur potentiel et capacités à adhérer auxdits objectifs lorsqu’ils rédigent leur lettre de motivation.
Enfin, et ce qui m’intéresse le plus dans cette histoire de recrutement, c’est que le PNUD encourage vivement les candidatures émanant des citoyens appartenant aux pays en développement. Il s’agit de candidats qui comprennent et assimilent le plus la réalité et les spécificités de ces pays qui aspirent à un meilleur développement et donc à un meilleur bien- être de leurs concitoyens. Cependant, les universités et les milieux professionnels comptables de nos pays seraient – ils capables d’offrir des comptables exceptionnels et qualifiés ? Je suis optimiste…je dirais oui, mais il faut savoir autogérer sa carrière qui commence à l’université. La mondialisation, à mon avis, nous offre – citoyens comptables des pays en développement- une aubaine ; un marché de travail international. Juste il faut se doter de l’ambition (yes we can), de l’ouverture (la connaissance et les chances sont universelles) et de la confiance en soi.