J’ai lu un article de presse paru dans un site (tunisien) d’information économique et financière (qui date du 04/05/2007) qui nous propose (tout simplement) le paragraphe suivant : « L’adoption en Tunisie de normes comptables conformes au référentiel international conduit à une amélioration de la qualité de l’information financière et comptable, ce qui facilite aux investisseurs la prise de décision ». Personnellement, je suis favorable à l’adoption des normes internationales d’information financière, mais après des études rigoureuses capables de donner une argumentation convaincante à la relation proposée par le journaliste. Les normes IFRS ne peuvent pas à elle seules changer le paysage de la communication financière en Tunisie (il faut du tout pour faire un monde) : la transparence est une question de volonté que les dirigeants des entreprises doivent exprimer pour hisser la qualité des informations publiées (j’assure le journaliste, même avec un plan comptable de dix pages on peut atteindre cet objectif…car la transparence ne dépend pas uniquement des normes internationales). Dans ce cadre, je propose de mettre en place un observatoire de la communication financière (comme c’est le cas de plusieurs pays) et ce, pour institutionnaliser d’une manière explicite la transparence de l’information financière. Le rôle de l’observatoire sera, en un mot, de faire des enquêtes et des études ayant pour objectifs l’amélioration de la communication financière. Les études de cet observatoire pourraient nous dire est ce que vraiment l’adoption des normes IFRS améliorera ou non la qualité de l’information financière pour que nos investisseurs prennent la bonne décision.
1 commentaire:
C'est avec beaucoup d'attention et de plaisir que je vient de lire votre article, et je partage votre point de vue sur le fait qu'une adoption des normes IFRS,non accompagnée par un changement de l'environnement de la communication financière, n'aurait aucun effet sur la transparence des entreprises et qu'il est nécessaire de créer des organismes ayant pour objectif la promotion de cette transparence.
Cependant, je pense qu'une autre discipline peut être mise en cause pour le manque de communication ou plutôt pour le manque de qualité de la communication financière: Cette discipline n'est autre que la fiscalité directe, qui est de nature à imposer des traitements comptables qui ne donnent pas toujours une image fidèle de la situation économique de l'entreprise.Le problème, c'est qu'on ne peut pas blâmer les dirigeants de suivre ces règles vu qu'elles leurs permets de réaliser des économies d'impôts parfois conséquentes.
De ce fait, je considère personnellement qu'une consécration du double "reporting" en Tunisie (un reporting financier et un reporting fiscal) est une nécessité pour la création d'un environnement favorable à l'adoption de normes de la qualité des IFRS.
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