jeudi 22 septembre 2011
mes réponses à des questions intéressantes
Ci-dessous, je publie mes réponses (envoyées par email) à une étudiante ivoirienne qui fait des études dans un établissement universitaire marocain.
1. Quels sont, selon vous, les avantages à tirer de l’adoption des IFRS pour les pays d’Afrique ?
Les normes internationales d’information financières (IFRS) font partie du référentiel international (cadre de préparation et de présentation des informations financières + IAS et leurs interprétations et les interprétations liées aux IFRS dites IFRIC) élaboré par l’IASB. Ce sont des normes de haute qualité capables de mettre beaucoup de lumières sur l’activité des entreprises qui ont accepté d’évoluer dans un cadre mondialisé (incertitude et recours plus ou moins intensif aux instruments financiers…). Les pays d’Afrique pourraient tirer profit suite à l’utilisation de ces normes s’ils arrivent à favoriser l’existence d’un certains nombres de préalables qui sont le propre des pays occidentaux : un état de démocratie, une bonne gouvernance, une classe moyenne disposant d’un pouvoir d’achat satisfaisant, un enseignement de qualité…etc.
2. Quels sont les inconvénients qui y sont associés ?
Dans un pays donné et sur un plan macroéconomique, la comptabilité est appelée à jouer un rôle primordiale : donner des indicateurs fiables renseignant sur la manière avec laquelle les entreprises « négocient » avec leur environnement économique. Ces indicateurs permettraient de distinguer les entreprises performantes des entreprises « gaspilleuses » de ressources – financières -. Par conséquent, Il faut que les opérations liées aux financements apportés aux entreprises (économiquement parlant, ces dernières sont appelées des agents à besoins de financement) par les bailleurs de fonds (des agents à capacité de financement) soient faites dans un cadre transparent. En deux mots, la comptabilité essaye de protéger ceux qui financent l’économie. Cependant, la comptabilité ne pourrait jouer ce rôle que lorsque les préalables dont on a cités ci – haut forment une réalité ancrée dans la culture des techniciens de la comptabilité (préparateurs des états financiers et auditeurs) et des différents utilisateurs de l’information financière. Ce sont autant de défis que les pays désireux d’adopter les IFRS devraient observer.
3. Quels sont les principaux défis à relever pour ces pays ?
Il faut tout simplement mettre l’accent sur la formation des comptables et les libérer du joug des dirigeants des entreprises. Le comptable n’est pas un compteur d’haricots (c’est ce que je dis toujours), c’est un fournisseur de confiance.
4. L’Afrique, si elle entame ce processus de convergence vers les IFRS, serait-elle gagnante ?
Je suis optimiste. Les africains méritent un meilleur bien être car leur pays respectifs regorgent de talents et de ressources…mais aussi et malheureusement de beaucoup de corruption. Pour juguler la corruption il y a, à mon avis, une seule recette : la transparence. La transparence financière pourraient être une conséquence logique d’une bonne application des IFRS par des comptables qualifiés.
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